À vélo le long de la Loire à Orléans : itinéraires et paysages à couper le souffle

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Table des matières

Sur le guidon, la Loire déroule entre Orléans et Beaugency un couloir vert classé par l’Unesco où se côtoient sternes, castors et châteaux Renaissance, le tout porté par un relief presque plat. Gares bien desservies, réseau Accueil Vélo dense et digues sécurisées transforment ces soixante kilomètres en parenthèse nature accessible à tous, des familles en VTC aux routards de l’EuroVelo 6. Itinéraires, panoramas, haltes gourmandes et astuces pratiques, voici de quoi préparer la plus douce des échappées sur le dernier grand fleuve sauvage d’Europe.

Pourquoi choisir la Loire à vélo à Orléans pour un voyage nature

Un tronçon accessible de l’EuroVelo 6 inscrit à l’Unesco

Entre Châteauneuf-sur-Loire et Beaugency le ruban cyclable suit le dernier fleuve sauvage d’Europe sur à peine 60 km. Cette portion fait partie de l’EuroVelo 6 et du Val de Loire classé au Patrimoine mondial. Le relief demeure quasiment plat (dénivelé inférieur à 20 m) et les revêtements mixtes asphalte ou stabilisé accueillent aussi bien les VTC que les vélos à assistance. Les gares d’Orléans, Meung-sur-Loire et Beaugency, desservies par des trains dotés de rames vélos l’été, simplifient l’accès et les retours.

La densité du réseau Accueil Vélo rassure : plus de 100 adresses dans le Loiret proposent garage fermé, kit de réparation et petit déjeuner énergétique. Les villages médiévaux, les châteaux Renaissance et les marchés de produits du terroir jalonnent l’itinéraire tous les dix kilomètres environ. On pédale le matin parmi les grèves, on visite une forteresse l’après-midi, on déguste un verre d’AOC Orléanais au soleil couchant, le tout sans jamais quitter la vallée protégée.

Côté nature, le territoire Natura 2000 multiplie les zones d’observation. Sternes, hérons cendrés et castors profitent des bancs de sable tandis que les prairies inondables servent de nurserie aux poissons migrateurs. Cette richesse fait de la Loire orléanaise un laboratoire grandeur nature pour un tourisme doux et responsable, avec panneaux pédagogiques et charte de bonne conduite pour les cyclistes.

Panoramas fluviaux et digues sécurisées pour tous les niveaux

À la sortie d’Orléans la piste grimpe sur la digue, balcon naturel sur le fleuve. La vue s’ouvre sur des îlots changeants, les clochers de Saint-Pryvé puis les toits tuilés de Meung-sur-Loire. Le trafic motorisé reste très faible, les rares portions partagées font l’objet de limitations de vitesse et d’écluses anti-voitures. Les familles trouvent de nombreuses aires de repos ombragées munies de fontaines et de tables, parfaites pour un pique-nique de fromages de chèvre et pralines artisanales.

Les cyclistes plus sportifs apprécient la continuité des digues, idéales pour avaler des kilomètres en toute sécurité, tandis que les débutants alternent voie verte et passages forestiers pour varier les décors. Panneaux verts et bleus, bornes de recharge VAE, stations de gonflage et QR-codes météo complètent l’offre. Chaque saison apporte une lumière différente : floraisons printanières, reflets argentés de l’été, explosions de couleurs à l’automne quand la fréquentation baisse. Le tronçon orléanais coche donc toutes les cases d’un séjour nature réussi, qu’on voyage seul, en duo ou en tribu multigénérationnelle.

Itinéraires vélo sécurisés entre Orléans et Beaugency

Parcours Orléans Saint Hilaire voie verte idéale pour débuter

Depuis le quai du Châtelet à Orléans, la piste séparée de la circulation suit la rive sud sur huit kilomètres jusqu’à Saint-Hilaire-Saint-Mesmin. Revêtement lisse, signalétique verte et bleue, dénivelé quasi nul, tout invite familles et novices à s’élancer sans stress. Les quais arborés offrent de larges bancs et bornes « Fontaines Loiret » pour remplir les gourdes. À mi-chemin, la réserve de Saint-Pryvé retient l’attention : sternes plongeant sur les bancs de sable, castors discrets au crépuscule. Sur la droite, les façades à pans de bois de la vieille ville restent visibles, rappel constant du patrimoine orléanais.

Conseil saisonnier : entre avril et juin, les grèves fleuries de galega et de vesce colorent la berge, tandis que la voie verte bénéficie encore de l’ombre des peupliers avant les grosses chaleurs.

Section Saint Hilaire Beaugency sur digue panoramique trafic faible

Au delà de Saint-Hilaire, l’itinéraire grimpe doucement sur la digue. Le fleuve se dévoile à 180°, ponctué d’îlots mobiles où nichent hérons et aigrettes. Les vingt et un kilomètres jusqu’à Beaugency alternent voie réservée et rares portions partagées avec la D18, circulation modérée de riverains et vignerons. Bandes cyclables larges, chicanes ralentissant les véhicules et glissières en bois rassurent les cyclistes.

  • Kilomètre 12 : Meung-sur-Loire canal, moulin et vue sur le château, parfait pour une pause photo ou un panier pique-nique local (fromage de chèvre, asperges de Sologne).
  • Kilomètre 18 : aire de repos de Lignerolles tables ombragées, borne de recharge VAE gratuite, panneau faune affichant migration des aloses.
  • Arrivée à Beaugency pont médiéval, ruelles pavées et plusieurs hébergements Accueil Vélo à moins de cinq minutes de la piste.

Avec un vent d’ouest fréquent, prévoir un coupe-vent léger, surtout sur la digue exposée. Les couchers de soleil d’automne embrasent les toits de tuiles fauves de Beaugency, moment apprécié des photographes.

Boucles alternatives forêt d’Orléans et canal d’Orléans

Pour varier après l’axe fluvial, deux circuits complémentaires, balisés et sécurisés, s’offrent aux curieux :

  1. La boucle « Scandibérique – forêt d’Orléans » 37 km au départ d’Orléans-La Source, plonge dans le plus grand massif feuillu de France. Route forestière fermée aux voitures le week-end, biches et pics noirs fréquents. Sol stabilisé, ombre continue, idéal lors des pics de chaleur de juillet.
  2. Le canal d’Orléans 25 km de chemin de halage compact entre Combleux et Chécy, rejoint ensuite la Loire. Écluses fleuries, petites maisons d’éclusiers, pêche no kill possible. La surface fine exige des pneus minimum 35 mm. Haltes conseillées dans les villages pour découvrir vinaigre artisanal et pruneaux confits.

Ces variantes se raccordent facilement au tronçon principal, autorisent un retour en train TER avec emplacement vélo gratuit, et s’adaptent aux envies de slow tourisme sans perdre le fil du patrimoine ligérien.

Paysages et biodiversité du Val de Loire classé Natura 2000

Réserve naturelle de Saint Pryvé sternes et castors

Sous la roue du vélo, la digue de Saint Pryvé offre un balcon unique sur un chapelet d’îlots mobiles où nichent les sternes pierregarins. De mai à juillet, leurs cris fusent au-dessus des bancs de sable qui changent de visage à chaque crue. Des observatoires en bois, placés à bonne distance, permettent de photographier sans déranger. Plus discret, le castor d’Europe façonne les rives au crépuscule. Ses barrages naturels ralentissent le courant et créent de petites lagunes riches en libellules. Panneaux pédagogiques et balisage rappellent de rester sur le chemin empierré pour protéger cette zone Natura 2000.

Forêt d’Orléans plus grand massif feuillu de France

Un détour balisé depuis la piste de la Loire glisse le cycliste sous un océan de chênes et de pins. Avec ses 35 000 hectares, la forêt d’Orléans abrite cerfs, biches et rapaces nocturnes comme le hibou grand-duc. L’ombre dense maintient une fraîcheur bienvenue en été. Quelques clairières dévoilent des mares tourbeuses fréquentées par la rainette arboricole et la tortue cistude. Des aires de repos en lisière proposent tables, points d’eau et racks vélo, idéal pour une pause sandwich avant de rejoindre la Vallée des Rois.

Prairies inondables rôle crucial pour poissons migrateurs

Entre Meung-sur-Loire et Beaugency, la Loire respire librement dans de vastes prairies inondables. Au printemps, l’eau envahit ces herbiers, servant de maternité aux aloses, lamproies et sandres. Lorsque le niveau baisse, vaches et chevaux domestiques pâturent une herbe grasse semée d’orchidées sauvages. Le contraste entre l’eau argentée, les grèves blondes et les haies de saules vaut plus d’un arrêt photo. Des bornes QR code détaillent la fonction de ces milieux pour la continuité écologique, et rappellent de ne jamais franchir les clôtures ni marcher dans les frayères asséchées.

Villages et patrimoine ligérien le long de la piste cyclable

Orléans cité de Jeanne d’Arc et cathédrale Sainte Croix

Impossible de manquer les flèches gothiques de la cathédrale Sainte-Croix qui dominent le fleuve et servent de boussole aux cyclistes. Les ruelles pavées dévoilent maisons à pans de bois et plaques commémoratives rappelant le passage de Jeanne d’Arc en 1429. Les quais réaménagés, jalonnés d’œuvres d’art contemporain, se rejoignent facilement depuis la piste verte longeant le parc Pasteur, sans croiser la circulation dense.

Orléans propose une première halte confortable : hôtels labellisés Accueil Vélo, bornes de recharge VAE et marchés couverts pour remplir la sacoche de vinaigre d’Orléans ou de chèvre frais avant de filer vers l’ouest. Au lever du jour, les ponts dévoilent l’allée de bancs de sable où sternes et aigrettes pêchent, spectacle à portée de guidon.

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Meung sur Loire ruelles canaux et château éclectique

Après 18 km de digue ombragée, le chant d’un moulin annonce Meung-sur-Loire. Le bourg se faufile entre deux bras du Cosson, d’où son surnom de “mini Venise”. Le château mêle salles médiévales et salons XVIIIe, un contraste inattendu que l’on rejoint en dix minutes depuis le panneau Loire à Vélo via un itinéraire fléché, sécurisé par des ralentisseurs.

Fontaines publiques pour remplir les gourdes, aire de pique-nique sous les platanes, petits ateliers de céramistes pour un souvenir léger dans la sacoche : tout est pensé pour la pause midi. Pour la nuit, gîte rural ou camping en bord de Loire permettent de s’endormir au clapotis des gabares, loin du trafic routier.

Beaugency pont médiéval et art numérique au château

Le majestueux pont de pierre de Beaugency, 26 arches jetées sur le fleuve, offre un panorama à 360° sur grèves dorées et îlots herbeux classés Natura 2000. Au pied du tablier, la tour de l’Horloge mène au château, transformé en centre d’art numérique : mapping sur voûtes gothiques et installations immersives font dialoguer passé et futur.

La ville labellisée Petite Cité de caractère fourmille de cours secrètes et d’anciennes halles. Les cyclistes apprécient le parking à vélos surveillé place du Martroi et les hébergements de charme qui acceptent les montures en chambre sécurisée. Au crépuscule, la balade sur la digue se partage avec les hérons, tandis que le soleil couchant embrase les briques orangées.

Saint Dyé sur Loire ancien port de Chambord et maisons de mariniers

À 12 km en amont de Chambord, Saint-Dyé-sur-Loire dévoile son passé de port fluvial. Les remblais du XVIIe, toujours visibles, servaient à acheminer les pierres du château royal. Façades à lucarnes, anneaux d’amarrage et anciennes auberges composent une promenade hors du temps, le tout accessible directement depuis la piste sans partager la route.

Le village vit au rythme du fleuve : sorties naturalistes en toue, observatoire ornithologique en libre accès et petites plages de sable fin pour les pauses sieste. Les gîtes de mariniers, bâtisses en tuffeau, offrent une étape douillette avant de suivre la levée vers les vins de Touraine. Période idéale : septembre, lumière rasante sur les toits d’ardoise et vendanges côté coteau.

Gastronomie locale du Loiret pour cyclistes gourmands

Vins AOC Orléanais et Coteaux du Giennois à déguster

Entre peupleraies et grèves blondes, les vignes du Loiret poussent à portée de guidon. L’AOC Orléanais décline blancs chardonnay et pinot gris nerveux, rouges pinot noir et meunier aux notes de griotte, sans oublier un gris de gris très désaltérant après quelques kilomètres. Plus à l’est, les Coteaux du Giennois livrent des sauvignons d’agrumes et des pinots chaleureux sur sous-sols silex. Plusieurs caves signalées par le panneau Vignobles et Découvertes ménagent parking vélo, pompe et point d’eau. Une dégustation dure rarement plus de quarante-cinq minutes, la pause parfaite pour recharger bidons et mollets.

Fromages de chèvre asperges de Sologne et pralines artisanales

Dans la sacoche, les crottins affinés et bûches cendrées de Sainte-Maure ou de Selles-sur-Cher gardent leur fraîcheur, lovés contre un pain de campagne. Au printemps, l’asperge de Sologne croquante s’associe à un trait de vinaigre d’Orléans. Côté sucre, les pralines roses nées à Montargis, caramélisées à l’amande, se transportent aisément et résistent aux secousses. Un trio minute qui célèbre le terroir sans alourdir le chargement.

Gîtes, campings et domaines labellisés Accueil Vélo proposent des assiettes calibrées pour l’effort : lentilles du Gâtinais, pâtes aux herbes sauvages, rillettes de silure, tarte Tatin revisitée, servis tôt pour respecter le chrono des lève-tôt. Pour une halte sauvage, on réserve un panier pique-nique composé de chèvre frais, charcuterie fumée, jus de pomme bio et cookie au miel de forêt. Les aires aménagées le long de la digue offrent tables, bornes de recharge et tri sélectif, histoire de savourer la Loire tout en restant léger sur la planète.

Activités plein air complémentaires pour un séjour multiactivités

Canoë kayak et balades en toues traditionnelles sur la Loire

Quitter la selle pour le fleuve offre une autre lecture du Val de Loire. En journée, les bases nautiques labellisées Accueil Vélo louent canoës et kayaks avec navette retour, gilets et cartes des bancs de sable. Le parcours le plus prisé relie Châteauneuf à Orléans, environ 12 km, courant doux, aucune écluse. Les bateliers proposent aussi des sorties en toues, ces bateaux à fond plat qui glissent sans bruit entre îlots classés Natura 2000. À bord, commentaires sur la marine de Loire, le rôle historique des villages portuaires et dégustation de produits ligériens (jus de raisin AOC ou fromage de chèvre).

  • Saison idéale : mai à septembre, débit stable et lumière rasante pour la photo.
  • Conseils pratiques : sac étanche, crème solaire, respect du chenal signalé par les tourelles rouges et vertes.
  • Sensibilité environnementale : débarquer uniquement sur les grèves autorisées, garder 50 m de distance avec les colonies de sternes.

Sorties nature crépusculaires observation castors et oiseaux

À la tombée du jour, les guides naturalistes du conservatoire emmènent petits groupes sur les digues de Saint-Pryvé ou en barque discrète. Castors, hérons cendrés, sternes naines et chauves-souris s’activent quand les cyclistes rentrent au gîte. Jumelles et lampe frontale à lumière rouge sont fournies, les commentaires mêlent comportements animaux et anecdotes sur la gestion des crues. Les amateurs d’ornithologie profitent du grand couloir migratoire : balbuzards au printemps, vanneaux à l’automne.

Biodiversité protégée, groupes limités à dix personnes, pas de flash ni d’enregistrement sonore invasif. Les hébergements voisins proposent des paniers pique-nique régionaux afin de prolonger la soirée sur le talus herbeux, sous le ciel pastel du val.

Accrobranches forêt d’Orléans et pêche no kill

À quinze minutes de la piste cyclable, la forêt d’Orléans déploie ses chênes centenaires. Trois parcs accrobranches installés sur d’anciennes parcelles de la Marine offrent tyroliennes longues de 200 m, ateliers filet pour enfants et parcours noir perchés à 15 m. L’accès direct par voie verte, parking vélo sécurisé et consigne de casques facilitent la transition entre guidon et baudrier.

Côté pêche no kill, les bras morts du fleuve et le canal d’Orléans hébergent brochets, chevesnes et carpes. Cartes journalières auprès des offices de tourisme, postes aménagés avec ponton handi-pêche. Les animateurs expliquent la remise à l’eau et l’importance des herbiers pour le frai. Une façon paisible de terminer l’après-midi avant un dîner aux saveurs ligériennes dans les villages voisins.

Hébergements Accueil Vélo et services pratiques

Campings et hôtels équipés de bornes recharge VAE

Le Loiret aligne plus de 100 adresses labellisées Accueil Vélo. Entre Châteauneuf et Beaugency, les campings en bord de Loire côtoient de petits hôtels à taille humaine installés dans d’anciennes demeures de bateliers. Tous proposent abris sécurisés, outillage de base et bornes de recharge VAE (25 points aujourd’hui, 50 d’ici 2025). Les établissements riverains mettent aussi à disposition des services pensés pour la vie au grand air : point d’eau potable accessible 24 h sur 24, départs de petit-déjeuner dès 6 h 30 pour profiter de la fraîcheur matinale, et prêt de sacs étanches pour traverser les éventuelles brumes du fleuve.

Pour ceux qui dorment sous la toile, les campings de Saint-Jean-de-Braye ou de Beaugency réservent des emplacements « cyclo » ombragés, un bon moyen de préserver la batterie… et le cycliste. Les hôtels urbains d’Orléans, eux, jouent la carte du confort : check-in tardif synchronisé avec l’arrivée des trains et service de blanchisserie rapide pour remettre les équipements au sec en moins de deux heures.

Trains Loire à vélo gratuits pour transporter les bicyclettes

De début juillet à fin août, les TER « Loire à Vélo » relient Orléans, Blois et Tours jusqu’à huit fois par jour. Le transport du vélo est gratuit et sans réservation, un agent régule simplement l’accès afin de ne pas dépasser les 50 emplacements par rame. Les plateformes basses, signalées par un pictogramme vert, accueillent sans difficulté VAE, tandems et remorques pour enfant.

Hors haute saison, la plupart des trains TER Centre-Val de Loire conservent un compartiment vélo, moins volumineux mais suffisant pour une pause touristique à Blois ou pour rejoindre Paris en fin de séjour. Un coup d’œil sur l’application SNCF 30 minutes avant le départ évite les mauvaises surprises en cas de forte affluence.

Ateliers de réparation et loueurs mobiles sur l’itinéraire

L’itinéraire orléanais mise sur la réactivité. Quatorze ateliers fixes, distants de moins de cinq kilomètres les uns des autres, vendent chambres à air, patins, chaînes et proposent un diagnostic express. Certains tiennent même un stock de moteurs Bosch ou Shimano, utile quand un VAE décide de faire grève au milieu des grèves de sable.

Pour les imprévus loin des centres-bourgs, deux véhicules atelier itinérants sillonnent chaque jour la digue. Un SMS et le mécanicien rejoint le cycliste en une trentaine de minutes entre Orléans et Meung-sur-Loire. Ces mêmes fourgonnettes assument aussi la location courte durée : un VTC ou un VAE livré sur l’aire de pique-nique, récupéré le soir à Beaugency, pratique pour ceux qui voyagent en train sans transporter leur propre monture.

Dernier filet de sécurité : des stations d’auto-réparation en libre-service jalonnent l’itinéraire. On y trouve pompe haute pression, multi-clé, dérive-chaîne et QR code renvoyant vers des tutoriels. De quoi repartir sans stress après une crevaison ou un dérailleur capricieux.

Quelle saison choisir pour pédaler le long de la Loire

Avril à juin et septembre météo douce et faible affluence

Les mois de printemps et le début d’automne offrent des températures autour de 20 °C, des journées longues et une fréquentation encore modérée sur les digues. Les berges explosent de couleurs, avec les iris sauvages qui bordent les prairies inondables et les jeunes fougères de la forêt d’Orléans. Les campings et gîtes ouvrent déjà leurs portes, les producteurs accueillent volontiers les cyclistes pour remplir gourdes et sacoches de fromages de chèvre ou d’asperges. Les comptages montrent que le trafic vélo reste 30 % plus bas qu’en haute saison, idéal pour profiter des observatoires ornithologiques sans foule et photographier les sternes sur les bancs de sable.

Juillet août services renforcés mais chaleur à prévoir

L’été correspond au pic touristique, mais c’est aussi la période où l’offre se densifie : trains « Loire à Vélo » toutes les heures, locations de VAE mobiles, animations crépusculaires sur les castors. Les après-midi peuvent dépasser 32 °C, il vaut mieux viser un départ tôt le matin, multiplier les pauses ombragées et glisser pastilles de réhydratation dans la gourde. Les plages de sable temporaires invitent à la baignade surveillée en aval d’Orléans. Les bénévoles de la Ligue pour la protection des oiseaux tiennent des stands pédagogiques, parfait pour sensibiliser enfants et adultes aux milieux fragiles entre deux coups de pédale.

Automne lumière dorée et migration ornithologique

Dès octobre, la Loire se couvre d’une lumière mordorée qui fait ressortir les façades à colombages de Meung-sur-Loire et les vignes roussies du coteau de Cléry. Les vols de grues cendrées et les premiers canards siffleurs animent le ciel, attirant photographes et naturalistes. Les températures plus fraîches, souvent entre 12 et 18 °C, nécessitent une veste coupe-vent, mais la quiétude retrouvée compense largement. Plusieurs hébergements proposent un forfait « arrière-saison » avec garage à vélos chauffé et dégustation de vins AOC Orléanais au coin du feu, l’occasion rêvée de boucler la journée par un verre de chardonnay local avant de repartir à l’aube saluer les oiseaux migrateurs.

Conseils sécurité et bonnes pratiques du cycliste responsable

Casque gilet haute visibilité et éclairage LED indispensables

Le Val de Loire se traverse souvent sous un grand ciel dégagé et la luminosité change vite entre grèves étincelantes, passages forestiers et fin de journée sur les digues. Pour rester visible en toute circonstance, un casque homologué reste la base, complété par un gilet fluorescent dès que la lumière baisse ou qu’un nuage s’installe. Les tronçons non éclairés entre Saint-Hilaire-Saint-Mesmin et Beaugency rendent l’éclairage LED avant blanc et arrière rouge pratiquement obligatoire, surtout si l’on veut profiter du coucher de soleil sur le fleuve. Vérifier chaque matin la charge des lampes USB, emporter des piles de secours et régler le faisceau vers le sol pour ne pas éblouir les autres usagers.

Gestion de l’eau anti crevaison et fontaines publiques

Sur 30 km sans relief marqué, la tentation est grande de rouler sans s’arrêter, pourtant la chaleur peut grimper à 35 °C en juillet. Deux bidons d’un litre par personne restent un minimum, à compléter aux fontaines publiques signalées par le pictogramme bleu « Fontaines Loiret » (près de 200 points entre Châteauneuf et Beaugency). Côté mécanique, les épines d’acacia qui bordent certaines voies vertes justifient un préventif anti crevaison ou des chambres renforcées. Garder dans la sacoche une mini-pompe, un démonte-pneu et un kit rustine suffit à rejoindre l’un des ateliers mobiles si la roue flanche. Une petite inspection visuelle du pneu à chaque fontaine économise bien des kilomètres à pied.

Respect des zones Natura 2000 rester sur les sentiers

La Loire orléanaise fait partie des rares grands fleuves encore libres d’Europe. Sternes, castors et lamproies y trouvent refuge, surtout dans la réserve de Saint-Pryvé-Saint-Mesmin. Rester sur la bande cyclable ou le chemin stabilisé évite de tasser les berges sableuses où nichent les oiseaux. Le son d’un cliquetis suffit à faire partir une colonie entière, alors on ralentit, on parle doucement et on garde sa cloche pour les croisements humains. Pas de cueillette, pas de drone sans autorisation et les déchets repartent dans la sacoche. Ce comportement responsable garantit que le paysage restera sauvage pour le prochain passage, et le vôtre sera plus riche quand un couple de balbuzards plane au-dessus de la roue avant.

Chiffres clés et tendances slow tourisme dans le Loiret

Fréquentation et retombées économiques du tourisme vélo

Les compteurs installés quai du Châtelet ont dépassé 340 000 passages vélo en 2023, soit une hausse de 12 % sur un an. En élargissant au reste du département, l’observatoire régional estime la fréquentation à près de 620 000 cyclistes. Cet engouement irrigue toute la chaîne de valeur : hébergements Accueil Vélo, loueurs, visites patrimoniales, marchés de producteurs. Le panier moyen frôle 62 € par jour et par personne, pour deux nuits en moyenne, ce qui représente 18 millions d’euros injectés dans l’économie locale. Les pics se concentrent sur mai-juin et septembre, mais l’arrière-saison gagne du terrain : +9 % de passages en octobre grâce aux lumières d’automne et aux migrations ornithologiques. Les villages ligériens enregistrent alors des taux d’occupation dépassant 75 %, preuve que le slow tourisme allonge la saison.

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Essor du VAE et déploiement de bornes de recharge

Le vélo à assistance électrique change la donne : 35 % des locations concernent déjà un VAE et les loueurs mobiles répondent à la demande sur les aires de bivouac et les campings. Pour suivre le rythme, le Loiret compte 25 bornes de recharge réparties entre Orléans, Meung-sur-Loire, Beaugency et les principaux campings. Chaque station propose prise standard et connecteur rapide, casier sécurisé, outils de petite maintenance plus une fontaine d’eau potable, utile pour les gourdes des cyclistes. Les trains « Loire à Vélo » embarquent 50 vélos par rame, VAE compris, ce qui facilite les départs sans voiture et renforce la dimension douce du séjour.

Objectifs 2025 nouvelles boucles patrimoine et vignobles

Le département vise trois boucles supplémentaires d’ici à 2025 : la boucle « patrimoine de Sologne » entre Châteauneuf-sur-Loire et Sully, la boucle « coteaux et caves orléanaises » autour des AOC Orléanais, et la boucle « mariniers et moulins » côté canal d’Orléans. Au total 70 km balisés s’ajouteront au réseau existant, avec signalétique unifiée, aires de repos ombragées et tables d’interprétation sur la biodiversité des grèves. Objectif affiché : faire passer la part de séjours de trois nuits et plus de 28 % à 40 %, tout en désaturant la voie principale aux heures de pointe. Un budget de 1,8 M € est engagé pour les tracés, la sécurisation des carrefours et le doublement des bornes VAE, afin de rester dans la dynamique slow tourisme sans sacrifier le charme naturel des berges ligériennes.

Entre Orléans et Beaugency la Loire déroule 60 kilomètres d’itinéraire quasi plat où patrimoine, faune protégée et saveurs ligériennes se savourent au rythme des pédales. Les gares équipées, les bornes de recharge et la centaine d’adresses Accueil Vélo confirment déjà le virage vers un voyage plus léger en carbone et plus riche en rencontres. Reste à voir si les trois nouvelles boucles promises pour 2025 sauront prolonger l’élan sans entamer la quiétude des sternes et des castors, un défi que chaque prochain coup de guidon contribuera à relever.

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