Tram A direction La Source, quinze minutes de trajet et le béton d’Orléans cède la place à 35 hectares de prairies, roseraies et serres exotiques où le chant du martin-pêcheur couvre presque le murmure urbain. Labellisé EcoJardin, entretenu par trente-quatre jardiniers, ce refuge de mille espèces mêle allées accessibles, résurgence du Loiret et festivals jazz au cœur des massifs. Une escale nature et culture à deux pas du centre ville, à savourer pas à pas dans les lignes qui suivent.

Découvrir le Parc Floral d’Orléans oasis verte aux portes de la ville
Un poumon de 35 hectares à quinze minutes du centre d’Orléans
Tram A, arrêt Parc Floral, un petit quart d’heure depuis la place du Martroi et le bruissement urbain laisse place à 35 hectares de verdure soigneusement entretenus par trente quatre jardiniers. Douze kilomètres d’allées, quatre kilomètres de chemins accessibles fauteuil, des prairies gérées en fauche tardive et des massifs renouvelés chaque année offrent un terrain de balade varié. Label EcoJardin oblige, les pelouses laissent monter les herbes folles pour attirer pollinisateurs et papillons, les haies bocagères servent de corridors à sept espèces de chauves souris et les bassins hébergent tritons et libellules. Le parc joue la carte slow tourism : bancs ombragés, signalétique discrète, aires de jeux éloignées des zones de quiétude et un mini train électrique qui boucle le tour sans perturber les oiseaux. Une respiration précieuse pour les Orléanais, une escale nature facile pour les visiteurs de passage.
La source du Loiret curiosité géologique et point de départ de la balade
Juste après l’entrée principale, un miroir d’eau limpide attire le regard : la résurgence du Loiret. Ici, l’eau filtrée à travers le sable de la Loire réapparaît sous pression, formant de petites bulles avant de s’écouler vers la Sologne. Passerelle en bois, observatoire discret et panneaux pédagogiques expliquent le phénomène karstique et invitent à lever les yeux : héron garde bœufs, martin pêcheur ou simple libellule fluo profitent des berges végétalisées. Les visiteurs aiment commencer la journée par ce spot frais, jumelles en main, puis suivre le courant vers la roseraie ou les serres tropicales. Le clapotis de la source marque le tempo d’une balade qui mêle découverte scientifique, pause contemplative et première photo souvenir du séjour.
Biodiversité exceptionnelle et label EcoJardin
Plus de mille espèces végétales ruches pédagogiques et retour des pollinisateurs
Le Parc Floral cultive plus de 1 000 espèces végétales dont 800 rosiers, 200 variétés d’iris et un cortège de vivaces adaptées au climat, du chêne vert à la lavande. Cette mosaïque d’essences nourrit un ballet permanent d’abeilles sauvages et de papillons revenus grâce aux ruches pédagogiques installées près du potager. Panneaux ludiques, ouverture de cadres le dimanche et miel estampillé « Parc Floral » sensibilisent grands et petits à la place des pollinisateurs dans nos assiettes. La gestion différenciée des pelouses, laissées en florithèque au printemps, renforce cet effet refuge et offre un spectacle coloré jusqu’aux premiers frimas.
Faune discrète chauves souris avifaune variée et observatoires
À la tombée du jour, sept espèces de chauves-souris sillonnent l’allée des érables à la recherche de moustiques. Les nuits de la chauve-souris, programmées en août, équipent les visiteurs d’ultrasons pour suivre leur vol. De jour, les promeneurs croisent mésange huppée, héron garde-bœuf ou flamboyant loriot. Deux observatoires en bois, l’un face aux roselières, l’autre au bord du grand bassin, offrent un poste avancé sans déranger la faune. Jumelles recommandées dès l’ouverture à 10 h, moment où la lumière rase révèle la silhouette des martins-pêcheurs.
Zones humides et macro faune aquatique à protéger
Quatre hectares de zones humides entourent la résurgence du Loiret. Nénuphars, iris pseudacorus et roseaux filtrent l’eau, abritant tritons, dytiques et larves de libellules. Le parc a végétalisé les berges et posé des hôtels à insectes aquatiques pour favoriser cette macro-faune discrète. Chaque été, une session de comptage participatif des libellules initie les familles à l’observation scientifique. Les visiteurs sont invités à longer les passerelles, évitant le piétinement des rives fragiles, pour que la demoiselle bleue et la grenouille rousse restent les gardiennes de cette oasis.
Voyage botanique à travers douze jardins thématiques
De la prairie des graminées aux serres tropicales, le Parc Floral d’Orléans déroule un ruban végétal riche de plus d’un millier d’espèces. Les collections évoluent au fil des saisons et chaque allée révèle un caractère différent, invitant à une balade qui mêle photographie, pédagogie et simple plaisir des sens.
Roseraie et jardin d’iris les spots photo incontournables
Au cœur du parc, la roseraie aligne 800 rosiers anciens et modernes. Les corolles s’embrasent dès la fin mai et offrent un décor pastel ou flamboyant selon les variétés. Bancs de métal forgé, pergolas couvertes de grimpantes et panneaux d’histoire botanique composent un cadre rêvé pour les portraits de famille. Deux pas plus loin, le jardin d’iris déroule 200 cultivars bordant un canal miroir. Les barbes bleu nuit côtoient les tons abricot, tandis que les libellules patrouillent entre les hampes florales : un double spectacle pour l’objectif comme pour les amoureux de biodiversité.
Nouvelles collections pivoines et futur vallon d’hortensias
Printemps 2024 marque l’arrivée d’une collection de pivoines regroupant 70 taxons botaniques et hybrides parfumés. Plantées en amphithéâtre, elles composent une palette de rouges, blancs et corail dès la mi-avril. Le chantier 2025 prévoit un vallon d’hortensias le long du ruisseau, pensé comme un couloir d’ombre fraîche pour les étés plus secs. Annabelle, macrophylla et paniculate forment déjà les premiers massifs test, promettant une floraison bleutée qui prolongera l’intérêt visuel jusqu’en septembre.
Floraisons saisonnières bulbes dahlias graminées
La mise en scène change tous les trois mois :
- mars à mai : tapis de tulipes, narcisses et fritillaires pour un départ haut en couleur
- juin à août : 1 500 dahlias et cannas exotiques prennent le relais, parfaits pour les clichés bigarrés
- septembre à novembre : vagues de graminées (miscanthus, pennisetum) que le vent sculpte à la tombée du jour, atmosphère idéale pour une balade slow
Ce roulement permanent assure un jardin jamais figé et renforce la présence des pollinisateurs, suivis par l’équipe de jardiniers dans le cadre du label EcoJardin.
Serre aux papillons et serres tropicales immersion sensorielle
La serre aux papillons plonge petits et grands dans une volière chaude où morphos bleus, monarques et hibiscus partagent un même espace. Les chrysalides se laissent observer à hauteur d’œil, complétant l’approche pédagogique. Juste à côté, les deux serres tropicales de 1 800 m² alignent orchidées parfumées, bananiers et lianes exubérantes. Là, l’humidité diffuse, les cris d’oiseaux exotiques enregistrés et la brume d’arrosage créent un micro-climat dépaysant. Un passage conseillé en fin de visite pour prolonger l’évasion, même quand le thermomètre s’incline hors des murs de verre.
Expérience famille activités ludiques et ateliers nature
Mini ferme mini golf et petit train pour les enfants
À deux pas de l’entrée principale, la mini ferme attire aussitôt les petites mains curieuses. Chèvres naines, lapins angora et ânes de Provence vivent dans des enclos pédagogiques parfaitement intégrés au paysage. Les soigneurs répondent aux questions et rappellent les règles de bienveillance, un premier pas vers la sensibilisation au respect du vivant. Plus loin, un mini golf 18 trous ponctué de figures florales permet un tournoi familial au cœur d’un massif de graminées. Lorsque les jambes fatiguent, le petit train embarque toute la tribu pour un circuit de vingt minutes sur 2 km d’allées, idéal pour embrasser l’étendue des 35 hectares sans perdre l’énergie des plus jeunes.
Ateliers petits jardiniers et stages vacances très demandés
Chaque mercredi et durant les vacances, les ateliers Petits jardiniers affichent complet. Semer une ligne de radis, confectionner une bombe à graines, fabriquer un hôtel à insectes : autant d’activités concrètes qui transforment le potager pédagogique en salle de classe à ciel ouvert. Les stages de trois jours, limités à quinze participants, vont plus loin en initiant les enfants à la gestion de l’eau, au tri du compost et à l’observation des oiseaux. Réservation en ligne conseillée dès l’ouverture des inscriptions, taux de remplissage supérieur à 85 %.
Nuits de la chauve souris et safaris coccinelles pour découvrir la faune
À la tombée du jour, les Nuits de la chauve-souris dévoilent un autre visage du parc. Munis de détecteurs ultra-sons, les naturalistes commentent le ballet des pipistrelles et des vespertilions qui chassent au-dessus des bassins. En journée, le safari coccinelles propose une chasse au trésor riche en points observation : on cherche l’Adalia à sept points, on compte les larves, on comprend le rôle de ces alliées du jardin zéro pesticide. Deux rendez-vous qui illustrent la vocation pédagogique du site et son label EcoJardin.
Aires de jeux et espaces pique nique sous les chênes
Quatre aires de jeux parsèment le parc, chacune pensée pour une tranche d’âge. Tyrolienne face à la roseraie, cabanes en rondins près de la prairie humide, pyramide de cordes devant la serre aux papillons, mini parcours sensoriel pour les tout-petits. Entre deux glissades, les tables installées sous les grands chênes du Bois des Biches accueillent les paniers repas. Point d’eau potable, poubelles de tri et vaste pelouse laissent place à une pause au frais, le chant des mésanges en bande-son. Les poussettes roulent sans heurts grâce aux allées compactées accessibles PMR, parfaites pour prolonger la balade jusqu’à la source du Loiret voisine.
Événements culturels en plein air festival jazz et nocturnes lumineuses
Calendrier d’avril à octobre plus de trente dates majeures
Dès les premiers bourgeons d’avril, la scène sonorise la grande pelouse avec un week-end dédié aux fanfares végétales. Fin mai, le Jazz Manouche prend le relais, ambiances swing sous les tulipiers et public assis dans l’herbe. Suivent les mercredis jeune public en juin, puis les Nocturnes lumineuses de juillet et août : allées habillées d’installations LED, bassins miroirs et mapping discret sur la roseraie. Septembre s’ouvre sur une série de concerts classiques autour de la source, et la saison se clôt en octobre par un marathon de spectacles vivants lors de la Fête de la science verte. Au total plus de 30 rendez-vous pour prolonger la visite jusque tard dans la soirée.

Partenariats avec la Scène nationale et écoles de musique locales
La programmation s’appuie sur un double réseau. La Scène nationale d’Orléans fournit artistes confirmés, régie et diffusion, garantissant un niveau technique digne d’un festival urbain. Les écoles de musique et le conservatoire occupent quant à eux le kiosque du jardin d’iris pour des auditions publiques, des bœufs ouverts et des ateliers percussions destinés aux enfants. Cette combinaison professionnels-amateurs crée une atmosphère conviviale, permet aux visiteurs de circuler librement entre massifs et musique et assure un ancrage local fort, reflet de la vie culturelle orléanaise.
Expositions botaniques et salon des arts du jardin
Entre deux concerts, le visiteur croise des herbiers géants suspendus aux charmes, des planches pédagogiques sur les graminées d’automne ou encore des sculptures végétales réalisées par l’école d’horticulture de l’agglomération. Temps fort de la rentrée, le Salon des arts du jardin réunit paysagistes, pépiniéristes et artisans du végétal. Conférences sur la gestion d’une mare naturelle, troc de semences bio, démonstrations de bouturage et vente de livres spécialisés complètent la découverte des collections du parc tout en nourrissant l’envie de jardiner responsable.
Slow tourism et bien être au Parc Floral d’Orléans
Bains de forêt yoga à l’aube et quête de tranquillité
À l’heure où la ville somnole encore, une poignée de tapis se déploie sous les grands chênes du secteur nord. Les séances de yoga au lever du soleil, proposées chaque week-end de mai à septembre, misent sur la respiration synchronisée avec le chant des merles et la lumière rasante qui traverse les ramures. Les guides de bain de forêt invitent ensuite à une marche silencieuse d’un kilomètre, ponctuée de pauses sensorielles près des séquoias centenaires et de la prairie de graminées. Loin du flux automobile, le parc devient un cocon, et les statistiques le confirment : « harmonie » et « silence » reviennent dans sept avis positifs sur dix.
Chemins accessibles PMR bancs ombragés signalétique discrète
Le tempo doux du Parc Floral profite à tous grâce à 3 km de chemins stabilisés et sans dévers, balisés par de simples galets gravés. Tous les 200 mètres, un banc en chêne recyclé s’abrite sous les tilleuls ou face aux nymphéas, parfait pour reprendre son souffle ou ajuster un fauteuil. Les plans tactiles, les pictogrammes épurés et la faible hauteur des bordures facilitent la lecture du paysage sans agression visuelle. Cette accessibilité exemplaire s’intègre si bien qu’on l’oublie presque.
Conseils d’observation ornithologique arriver tôt avec jumelles
Flamants roses, hérons cendrés, mésanges huppées : la source du Loiret attire une avifaune foisonnante dès l’aube. Pour un spotting réussi, passez la porte avant 10 h, installez-vous sur la passerelle en bois qui surplombe les roselières et gardez vos jumelles à portée de main. Le léger brouillard matinal offre un jeu d’ombres idéal pour repérer martin-pêcheur ou libellule fauve sans déranger les nids. Chuchotez, évitez les vêtements criards et notez vos observations sur le tableau participatif près du kiosque : vos données alimentent le suivi scientifique du parc.
Accès facile tarifs et services pratiques
Tram A arrêt Parc Floral location de vélos et navette estivale
Tram A Orléans-La Source, direction Hôpital de la Source, dépose à l’arrêt Parc Floral en moins de 15 minutes depuis le cœur de ville. La rame passe toutes les huit minutes en semaine et toutes les douze le week-end, avec quai à niveau pour poussettes et fauteuils. En sortie de station, une borne vélo+ de la métropole permet de louer un deux-roues et de rejoindre l’entrée principale par une allée boisée de 900 mètres. De juillet à fin août, une navette électrique gratuite assure la correspondance toutes les vingt minutes entre le tram et les portails nord et sud, pratique pour les familles chargées de glacières ou les visiteurs à mobilité réduite.
Parking gratuit astuces horaires pour éviter l’affluence
Le parc dispose de 1 000 places gratuites réparties autour de l’avenue du Parc Floral. Les dimanches ensoleillés, le panneau « complet » apparaît souvent dès 11 h. Pour garder la quiétude recherchée, mieux vaut arriver avant 10 h, choisir le créneau déjeuner, ou patienter jusqu’à 16 h 30 quand les premières voitures repartent. En cas de saturation, un rabattement est possible vers le parking du Zénith, relié au parc par un chemin piéton balisé de 12 minutes. Cinquante emplacements PMR et des arceaux à vélos sous vidéosurveillance se trouvent près des caisses.
Billet adulte forfait famille et carte saison 2024
La billetterie 2024 reste accessible : adulte 7 €, gratuit pour les moins de 6 ans, et forfait famille 19 € pour deux adultes et deux enfants. Les habitués optent pour la carte saison 23 €, valable du 1ᵉʳ mars au 30 novembre avec accès illimité aux festivals jazz et nocturnes lumineuses hors supplément événementiel. Achat en ligne conseillé pour éviter la file d’attente et bénéficier d’un e-ticket directement scanné aux tourniquets. Les porteurs d’un pass TAO 24 h profitent d’1 € de réduction sur le billet plein tarif, bon à prendre pour une journée sans voiture.
Engagement climat et gestion écoresponsable
Zéro pesticide et compostage des déchets verts sur site
Zéro pesticide depuis 2014. Les massifs sont défendus par les coccinelles, les chrysopes et les mésanges plutôt que par la chimie. La tonte différenciée laisse place aux herbes hautes, refuge des pollinisateurs. Feuilles, tailles et tontes, soit près de 1 200 tonnes par an, sont transformées derrière la pépinière en un compost maison qui retourne dans les plates-bandes. Boucle courte et bilan carbone allégé : 90 % des déchets verts ne sortent jamais du parc.
Remplacement des essences sensibles par espèces méditerranéennes résilientes
Platanes fragilisés, bouleaux assoiffés, cèdent place à un cortège plus robuste : chênes verts, féviers d’Amérique, micocouliers. Dans les massifs, lavandes, cistes, sauges et romarins résistent mieux aux étés brûlants tout en prolongeant les floraisons jusqu’en octobre. L’arrosage a été réduit d’un tiers et des panneaux expliquent la méthode, donnant aux visiteurs des idées pour adapter leurs propres jardins urbains.
Valorisation de la biodiversité aquatique et science participative pour le comptage des libellules
Autour de la source du Loiret, berges végétalisées et ponceaux en bois offrent un corridor à la macro-faune aquatique : dytiques, anodontes, grenouilles agiles. Chaque début d’été, le parc convie le public à un comptage participatif des libellules mené avec des naturalistes. En 2023, 19 espèces ont été recensées dont la discrète naïade aux yeux bleus, témoin d’une eau de qualité. Une façon ludique de transformer les promeneurs en gardiens de la biodiversité.
À quinze minutes des pavés d’Orléans, ce parc floral démontre qu’une métropole peut offrir un sanctuaire de 35 hectares où biodiversité, culture et bien être se rencontrent. Entre la source du Loiret et les serres tropicales, chaque visiteur quitte les lieux convaincu que la ville respire mieux quand ses habitants défendent ces havres verts. Demain, le vallon d’hortensias et les comptages de libellules feront-ils école dans d’autres agglomérations ? À sept euros l’entrée, la question mérite le détour, jumelles en bandoulière.








