Au cœur d’Orléans, la façade à pans de bois de la Maison de Jeanne d’Arc rappelle qu’ici, en avril 1429, une jeune Lorraine a bouleversé le cours de la guerre de Cent Ans. Relevé pierre après pierre après les bombardements de 1940, ce logis devenu mémorial combine film panoramique, archives tactiles et reconstitutions d’escrime pour faire résonner la stratégie et l’audace de la Pucelle. Un condensé d’histoire vive qui s’apprécie entre deux pas sur les pavés ligériens et donne le ton d’une escapade où patrimoine rime avec émotion.

Maison de Jeanne d’Arc à Orléans, immersion dans l’histoire de la Pucelle
Dans cette maison à colombages du XVe siècle, Jeanne d’Arc séjourna dix jours décisifs avant de bousculer le siège d’Orléans. Détruite en 1940 puis rebâtie pierre à pierre sous l’impulsion d’André Malraux, l’adresse est devenue un mémorial vivant. On y suit la jeune Lorraine dans sa chambre austère, on partage la stratégie militaire qu’elle élabora avec les capitaines orléanais, on entend les voix des chroniqueurs de 1429 portées par un film panoramique de quinze minutes sous la charpente restaurée. L’émotion saisit à la vue des vitrines où cohabitent vitraux anciens, monnaies frappées à son effigie et coupures de presse relatant sa canonisation de 1920.
À ne pas manquer
- Visites guidées de 45 minutes (FR ou EN) du mardi au dimanche, départs à 10 h 30, 14 h et 16 h, réservation conseillée pour les groupes de 19 personnes.
- Bornes tactiles offrant cartes interactives des campagnes, idéales pour replacer Orléans dans l’épopée de la guerre de Cent Ans.
- Reconstitutions de combats d’escrime médiévale et défilé en costumes chaque premier week-end de mai, point d’orgue des Fêtes johanniques.
- Accès simple par le tram B station De Gaulle, billet d’entrée 4 €, réductions avec le pass musées 48 h.
- Boutique en sortie de parcours, avec éditions critiques, figurines en étain et médailles commémoratives pour prolonger la visite.
Des origines médiévales à la reconstruction Malraux, une maison symbole du patrimoine
Printemps 1429, Jeanne d’Arc traverse pour la première fois le seuil de la demeure à pans de bois de Jacques Boucher, riche trésorier de la cathédrale. Durant dix nuits, la jeune cheffe de guerre y prépare la levée du siège d’Orléans, entourée de ses capitaines et de messagers pressés. Entre les poutres peintes et la cheminée gothique, les récits rapportent la rédaction de lettres aux Anglais et l’élaboration de plans tactiques, autant de souvenirs qui fondent le prestige du lieu dans la mémoire collective.
Ligne de vie du monument
- 1429 : maison bourgeoise du quartier marchand, témoin direct de la libération d’Orléans.
- 19 juin 1940 : bombardements allemands, l’édifice s’effondre sous les flammes.
- 1961-1965 : reconstruction pierre à pierre, pilotée par les architectes Brault et Brachet, sous l’impulsion du ministre André Malraux et de la municipalité d’Orléans.
- 1975 : ouverture au public, double vocation de mémorial et de centre de ressources johanniques.
- 2025 : exposition anniversaire « La Maison de Jeanne d’Arc au fil de l’Histoire », regard croisé sur six siècles de métamorphoses.
Rares sont les bâtiments français ayant connu une renaissance aussi méticuleuse. Inspiré par la politique des « secteurs sauvegardés », Malraux veut rendre au cœur médiéval d’Orléans ses gabarits d’antan. La maison redevient le point de ralliement des Fêtes johanniques chaque 8 mai, lieu de recueillement lors de la procession et étape incontournable des visites guidées. Entre passé et reconstruction, elle rappelle qu’un patrimoine détruit peut retrouver souffle et fonction, pour peu qu’une ville choisisse de le raconter.
Architecture fidèle du XVe siècle, au cœur du centre historique d’Orléans
À deux pas de la cathédrale Sainte Croix, la maison à pans de bois se dresse comme sortie tout droit du XVe siècle : ossature en chêne, briques rouges de Sologne, encorbellements prudents pour gagner de la surface sans empiéter sur la rue étroite, toiture d’ardoises pentue pour évacuer les pluies de Loire. Reconstruite après le bombardement de 1940, la bâtisse a été remontée pierre à pierre entre 1961 et 1965 sous la houlette du ministre André Malraux. Charpentiers, tailleurs de pierre et ferronniers ont repris les gestes médiévaux, conservant les marques d’assemblage d’origine visibles sur certaines poutres. Le résultat offre une leçon de savoir-faire gothique flamboyant tout en rappelant l’histoire plus récente d’Orléans, lourdement touchée puis rebâtie avec ferveur.
La visite guidée (45 minutes, réservation conseillée) débute sous la haute façade à croisillons. Le guide détaille les symboles sculptés, conduit le groupe dans la petite chambre où Jeanne d’Arc aurait consulté ses capitaines puis vers l’escalier à vis qui relie les trois niveaux. Des maquettes expliquent la technique de pan de bois, des archives photographiques retracent l’état de ruine de 1940 et la renaissance des années 60. Le parcours s’achève dans la cour, cadre des reconstitutions de tir à l’arc ou d’escrime médiévale programmées lors des fêtes johanniques du 8 mai. Ouvert du mardi au dimanche (10 h-13 h et 14 h-18 h en haute saison, 14 h-18 h en hiver), le lieu se rejoint en deux minutes à pied depuis la station Tram B De Gaulle ; la boutique voisine décline la silhouette à colombages sur magnets, mugs et figurines, parfait souvenir d’un city break dans le vieux Orléans.
Visite guidée et parcours multimédia, vivre la libération d’Orléans
La visite commence côté rue du Tabour, porte basse franchie, avec un guide qui limite son groupe à 19 personnes. En 45 minutes, il mène du rez-de-chaussée au grenier en retraçant les dix jours décisifs où Jeanne logea ici avant de délivrer la ville le 8 mai 1429. Chaque pièce sert de décor : dans la salle haute, le narrateur replace la stratégie militaire sur une carte lumineuse, dans la chambre on entend les chroniques d’époque diffusées en fond sonore. Les commentaires existent en français, anglais, espagnol sur simple réservation, audioguide inclus.
La seconde partie se vit en totale autonomie. Un film panoramique de 15 minutes projette la chevauchée depuis Blois puis les assauts contre les bastilles anglaises. L’image couvre 180 degrés, des sous-titres FR-EN rendent l’action accessible, tandis que six bornes tactiles proposent de comparer les plans médiévaux et actuels d’Orléans. Une table interactive permet de « déplacer » virtuellement les troupes sur la Loire pour comprendre la manœuvre décisive du franchissement de la rivière. Les contenus sont adaptés aux visiteurs malvoyants (boucles magnétiques, pistes audio descriptives).
Durant les week-ends des Fêtes johanniques, le parcours s’anime davantage : arquebusiers en costume, démonstrations d’escrime médiévale et séances photo avec destrier sellé sur la place voisine. Ces temps forts sont sans supplément, mais la réservation reste conseillée dès mars. Les curieux peuvent combiner la Maison avec la cathédrale Sainte Croix ou le musée des Beaux-Arts grâce au pass musées 48 h à 8 €. Temps moyen sur place : 1 h 30, parfait avant une balade sur les quais de Loire ou un déjeuner au marché d’artisans du vendredi.
Film panoramique, bornes interactives, immersion numérique pour tous
Le film panoramique de 15 minutes place d’emblée le visiteur au cœur du siège d’Orléans : écran à 180°, mix d’illustrations médiévales, images de synthèse et captations des fêtes johanniques récentes. Le commentaire, disponible en français ou en anglais, épouse le calendrier des événements entre le 29 avril et le 8 mai 1429, depuis l’arrivée de Jeanne rue du Tabour jusqu’à la levée du siège. Les vibrations sonores et l’éclairage modulé rappellent l’urgence des combats tout en soulignant les traits d’humanité de la jeune chef de guerre.
Dans la salle voisine, les bornes tactiles prolongent la projection. Cartes dynamiques des campagnes de la Loire, zoom sur la topographie des bastilles anglaises, fac-similés de lettres dictées par Jeanne : chaque doigt sur l’écran ouvre une nouvelle fenêtre. Un audioguide multilingue, un mode LSF et une boucle magnétique assurent l’accessibilité, tandis que l’ascenseur dessert le rez-de-chaussée pour les publics à mobilité réduite. Avant de partir, un QR code permet d’emporter sur smartphone une sélection d’archives numérisées, histoire de continuer la découverte depuis le tram ou le café voisin.
Reconstitutions historiques, costumes et escrime médiévale en famille
Premier week end de mai, la cour pavée de la Maison bat au rythme des clairons. Comédiens, historiens et escrimeurs revêtent la brigandine pour faire revivre l’arrivée de Jeanne à Orléans en 1429. Sous les fenêtres où la jeune cheffe de guerre logea, on assiste à une relève de gardes, à la bénédiction des étendards puis à un duel chorégraphié : le fracas de l’acier résonne, les étincelles jaillissent, le public est à un mètre de la mêlée. La reconstitution dure une trentaine de minutes et s’enchaîne trois fois par jour (11 h, 14 h 30, 16 h 30) durant les Fêtes johanniques et pendant certaines vacances scolaires.
Les familles ne restent pas simples spectatrices. Après chaque saynète, les enfants enfilent cotte rembourrée et heaume taille miniature, soulèvent une épée médiévale allégée et apprennent la parade « croix de Saint André » avec un maître d’armes diplômé. Les parents, eux, testent la maille : 15 kilos de fer sur les épaules, l’expérience vaut toutes les leçons d’histoire. Inclus dans le billet d’entrée, ce module participatif limite les groupes à 15 personnes, réservation conseillée sur le site du musée.
- Accessibilité : démonstrations sur le parvis (plein-pied), traduction LSF et audiodescription disponibles.
- Durée totale : 1 h 15, idéale avant la visite intérieure ou juste après le film panoramique.
- Astuces : prévoir des chaussures fermées pour la séance d’escrime, arriver 10 minutes avant le début pour emprunter les costumes taille enfant.
Centre Jeanne d’Arc, fonds d’archives johanniques unique en France
Trésor de 37 000 documents, manuscrits et iconographie rares
Derrière la petite porte de la cour intérieure se cache un joyau pour historiens comme pour simples curieux : le Centre Jeanne d’Arc et ses 37 000 pièces. Chroniques du XVe siècle, incunables enluminés, correspondance du procès de réhabilitation, affiches des fêtes johanniques ou cartes postales Belle Époque, le fonds retrace six siècles de fascination pour la Pucelle. Chaque document est conservé dans les réserves climatisées, mais les visiteurs peuvent en feuilleter les versions numérisées sur les bornes tactiles, confortablement installés sous la charpente mansardée. Les chercheurs, eux, accèdent sur rendez-vous à la salle de lecture où des archivistes veillent sur les originaux.
Dans l’aile discrète qui jouxte la maison musée, une salle climatisée aligne des rayonnages de bois clair où reposent 37 000 pièces patiemment collectées depuis les années 1920. Du procès de Rouen aux panégyriques du XIXe siècle, le parcours de Jeanne se lit ici à travers des parchemins scellés, des incunables annotés par des humanistes, des gravures de Clouet ou des affiches des premières fêtes johanniques. Une bible latine de 1480, une édition princeps des « Chroniques de Monstrelet » ou encore la correspondance de Michelet ponctuent un ensemble qui n’a pas d’équivalent en France. Chaque document a été numérisé en haute définition : sur les bornes dédiées, le visiteur feuillette virtuellement le registre original tout en préservant le papier fragilisé.
Pièces phares à ne pas manquer
- un exemplaire rarissime des Chroniques de Monstrelet imprimé à Lyon en 1527
- le parchemin scellé de l’entrée de Jeanne le 29 avril 1429, prêté lors des grandes expositions
- la collection complète des vignettes Chocolat Poulain, premier album populaire dédié à l’héroïne
- les planches préparatoires du film de Dreyer La Passion de Jeanne d’Arc, offertes par la cinémathèque en 1985
Consultation sur place l’après-midi, du mardi au dimanche, gratuite sur présentation d’une pièce d’identité. Les groupes de moins de 19 personnes peuvent demander une présentation privée le matin, guidée par un archiviste qui sort des boîtes grises quelques trésors selon la thématique choisie : stratégie militaire, iconographie de la sainte ou réception littéraire. Consultation gratuite avec le billet musée, mardi à dimanche, 14 h à 18 h ; matinées réservées aux groupes et aux universitaires. Photographier est possible sur demande, sans flash. Les documents déjà numérisés rejoignent progressivement la plateforme en ligne du musée, pratique pour prolonger la visite depuis chez soi ou préparer un circuit johannique avant le départ. Réservation conseillée trois semaines avant la date souhaitée.
Colloques, ateliers jeunes publics, recherche et médiation culturelle
Le Centre Jeanne d’Arc n’est pas qu’une réserve de 37 000 manuscrits, incunables et estampes. Toute l’année, l’équipe scientifique orchestre des rencontres où historiens, archivistes et passionnés confrontent leurs lectures de la légende johannique. Un colloque international chaque automne scrute un thème précis : l’an passé, la diplomatie pendant les campagnes de 1429, le prochain portera sur « Jeanne et la guerre de l’image ». Les communications sont filmées puis mises en ligne, renforçant l’accès libre au savoir. Chercheurs en résidence, étudiants en master ou doctorat profitent sur rendez-vous d’une salle dédiée et de la numérisation à la demande : idéal pour feuilleter un procès d’époque sans gants ni vitrine.
Le Centre vit au rythme de la recherche actuelle. Chaque printemps, un colloque international réunit historiens, linguistes et restaurateurs autour d’un thème pointu : les armes de la libération d’Orléans l’an passé, les enjeux de la canonisation pour 2024. Les actes paraissent en édition critique et se retrouvent aussitôt dans les rayonnages. Pour le grand public, des conférences gratuites, un jeudi par mois, décryptent un document phare en quarante minutes, questions incluses.
Pendant les vacances scolaires, place à la transmission. Les médiatrices culturelles transforment la salle haute en atelier blasons et calligraphie, initient les 8-12 ans au maniement de l’enluminure ou à la lecture des écritures gothiques. Les plus jeunes découvrent les senteurs et matières du XVe siècle grâce à des valises tactiles, tandis qu’un parcours sensoriel en langue des signes rend l’épopée accessible à tous. Le week-end des Fêtes johanniques, des sessions d’escrime médiévale et de costume complètent l’offre famille.
Les scolaires profitent d’ateliers interactifs : calligraphie médiévale, atelier sigillographie où l’on façonne son propre sceau de cire rouge, ou encore jeu d’enquête « Qui a trahi Jeanne ? » conçu avec des médiévistes. Le service pédagogique adapte le contenu aux programmes du CM1 à la terminale. L’accessibilité n’est pas oubliée : tablettes en LSF et parcours tactile permettent aux visiteurs malentendants et malvoyants de suivre les explications.
Enfin, le site propose une salle de travail équipée de prises USB et d’un accès Wi-Fi gratuit. Chercheurs confirmés ou amateurs y croisent parfois les conservateurs du musée des Beaux-Arts venus comparer un vitrail du XIXe avec une miniature du fonds. Cette effervescence fait du Centre Jeanne d’Arc un véritable laboratoire de l’histoire vivante de la Pucelle, ouvert à tous les curieux.
Repères pratiques :
- Colloque annuel : première semaine d’octobre, inscriptions gratuites sur le site de la ville.
- Ateliers jeunes publics : mardi, mercredi et jeudi à 15 h pendant les petites vacances, 5 € matériel compris, réservation conseillée.
- Consultation des archives : du mardi au vendredi, 9 h-12 h et 14 h-17 h, prise de rendez-vous indispensable pour accéder aux pièces rares.
- Visites thématiques guidées « Métier d’historien » chaque premier samedi du mois à 11 h, durée 45 min, billet musée classique.
Circuit johannique dans le vieux Orléans, city break patrimoine vivant
Du parvis de la Maison de Jeanne d’Arc à la flèche gothique de la cathédrale Sainte Croix, le tracé johannique se parcourt en moins de vingt minutes à pied. Les pavés racontent la chevauchée de 1429 : rue Charles Sanglier, la Tour Blanche rappelle la ligne de défense anglaise, le mur des Martyrs porte encore les pierres noircies des assauts, puis la place du Martroi dresse l’emblématique statue équestre érigée sous la Monarchie de Juillet. Entre deux haltes historiques, vitrines d’artisans, terrasses et fresques murales entretiennent l’effervescence d’un centre-ville où le Moyen Âge tutoie les pâtisseries locales.
Pour saisir chaque détail, l’Office de tourisme programme quatre créneaux quotidiens de visites guidées (FR, EN, 45 min, réservation conseillée). Les guides, souvent en tabard de capitaine de compagnie, ponctuent le parcours d’anecdotes issues des 37 000 archives conservées au Centre Jeanne d’Arc. Les soirs d’été, une version « lumière et son » projette des illustrations géantes sur les façades, tandis que le week-end des Fêtes johanniques fait revivre les tactiques militaires grâce à des escrimeurs en armure et à la reconstitution d’un campement médiéval sur la place de Gaulle, à deux pas du tram B. Pour un city break express, le pass musées 48 h, couplé au billet combiné Maison de Jeanne d’Arc plus Musée des Beaux-Arts, permet de tout visiter sans fil d’attente ni surcharge de budget.
De la cathédrale Sainte Croix à la Tour Blanche, lieux mythiques à pied
À la sortie de la Maison de Jeanne d’Arc, la flèche gothique de Sainte Croix surgit à moins de deux cents mètres. Dans la nef, les vitraux du XIXe siècle racontent, case après case, le siège de 1429 et la charge de la Pucelle sous les remparts. C’est ici que le 8 mai les cloches sonnent la libération, une messe commémorative attire fidèles et curieux tandis que les guides commentent les détails des blasons inscrits sur le marbre du chœur. À cinq minutes de marche, la rue de Bourgogne mène à la Tour Blanche, dernier vestige des fortifications médiévales. Jeanne l’a vue en flammes lors de l’assaut décisif, le bastion coiffé aujourd’hui d’un belvédère offre un panorama sur la Loire et les toits ardoisés.
Infos pratiques pour le mini-circuit à pied
- Distance totale, Maison de Jeanne d’Arc, cathédrale, Tour Blanche : 850 m, soit une quinzaine de minutes sans arrêt.
- Visites guidées bilingues « Orléans 1429 » tous les jours en haute saison, départ 10 h 30 et 15 h, réservation conseillée (19 personnes max).
- Accès PMR à la cathédrale par le portail sud, plate-forme élévatrice en service. Tour Blanche non accessible en fauteuil, maquette tactile disponible au pied du monument.
- Horaires Tour Blanche : mar-dim 10 h-12 h 30 et 14 h-18 h (avril-octobre) puis 14 h-17 h (novembre-mars). Entrée 2 €, gratuit avec le pass musées 48 h.
- Souvenirs immédiats : timbres « Jeanne libératrice » au bureau de poste voisin, médailles frappées sur place par la Monnaie de Paris lors des fêtes johanniques.
Les Orléanais confient ressentir « un frisson » en longeant les murailles de la Tour Blanche au crépuscule, quand la lumière dorée rappelle les flammes qui ont marqué la victoire. Cette boucle courte, inscrite dans le cœur piéton, condense six siècles d’histoire et ouvre l’appétit avant un verre d’AOC Orléans-Cléry en terrasse place du Martroi.
Pass musées 48 h, billets combinés pour un week end culturel
Le pass musées d’Orléans (8 euros plein tarif, 4 euros réduit) ouvre les portes de la Maison de Jeanne d’Arc mais aussi du musée des Beaux-Arts et de l’Hôtel Cabu, sans repayer ni refaire la file pendant 48 heures. Disponible dans chacun des trois sites et à l’office de tourisme, il s’active dès le premier scan. On traverse alors six siècles d’histoire en flânant d’un lieu à l’autre, tous situés dans un rayon de cinq minutes à pied autour de la cathédrale et de la ligne B du tram (station De Gaulle). Audioguides multilingues, visites commentées et tarifs famille restent valables avec le même titre, idéal pour un city break où culture rime avec liberté.
Idée de parcours :
- Samedi 14 h, Maison de Jeanne d’Arc, film panoramique puis bornes tactiles pour saisir la stratégie du siège, avant une halte sur la place du Martroi et sa statue équestre.
- 17 h, musée des Beaux-Arts, salle Ingres et Delacroix, puis focus sur le tableau « Jeanne écoutant ses voix » de Lenepveu.
- Dimanche 10 h, Hôtel Cabu, collections gallo-romaines et armes du XVe siècle, parfaites pour comprendre le contexte militaire de la Pucelle.
- Midi, marché d’artisans sur la place du Martroi, dégustation de macarons « Jeannette » ou d’un verre d’AOC Orléans-Cléry.
- 15 h, retour à la Maison de Jeanne d’Arc pour la visite guidée thématique « légendes et récupérations », incluse dans le pass le premier dimanche du mois.
Les amateurs d’archives peuvent compléter le week-end par une consultation libre au Centre Jeanne d’Arc (14 h à 18 h, sauf lundi) et repartir avec un souvenir en boutique grâce à la remise de 10 pour cent accordée sur présentation du pass. Un concentré de patrimoine pour le prix d’un café par musée.
Fêtes johanniques du 8 mai, tradition et ferveur populaire
Chaque printemps, Orléans se couvre de bannières pour honorer la libératrice qui délivra la ville en 1429. Le 8 mai concentre toutes les émotions : cloches de la cathédrale Sainte Croix, armures qui tintent sur les pavés, files de spectateurs massés derrière les palissades fleuries. Les rues convergent vers la place du Martroi où la statue équestre de Jeanne domine la foule. Scènes costumées, chants et fanfares créent une atmosphère médiévale qui fait vibrer habitants et visiteurs.
Défilés, embrasement de la cathédrale, gratuité des musées
Le 8 mai, Orléans vit à l’heure de Jeanne. Dès 10 h, plus de 600 figurants en armures, hallebardes et hennins ouvrent le grand cortège qui remonte la rue Jeanne-d’Arc jusqu’à la place du Martroi. Scouts, compagnies d’escrime médiévale et délégations étrangères suivent la « Jeanne » de l’année, jeune Orléanaise élue pour incarner l’héroïne. Sur le parcours, la Maison de Jeanne d’Arc propose des visites flash gratuites de 20 minutes, archives originales à l’appui, pour rappeler les neuf jours décisifs d’avril-mai 1429. Les cloches de la cathédrale Sainte-Croix sonnent alors les vêpres, puis la foule s’installe sur le parvis pour le point d’orgue de 22 h 30 : un mapping monumental embrase les deux tours gothiques, mêlant vitraux lumineux et projection des grands épisodes de la libération d’Orléans.
08 h 30 messe solennelle à Sainte Croix, présence d’une délégation militaire.
10 h départ du grand cortège historique depuis la rue Jeanne d’Arc : plus de 700 figurants, compagnies d’archers, confréries et chevaux caparaçonnés. Les tribunes se remplissent vite, mieux vaut s’installer avant 09 h 30.
22 h 30 embrasement de la façade gothique, jeu de lumière et récit épique projeté sur les vitraux. Les musées municipaux, dont la Maison de Jeanne d’Arc, ouvrent gratuitement toute la journée, avec visites flash de 20 minutes pour suivre le rythme des festivités.
- Museums by night : Maison de Jeanne d’Arc, musée des Beaux-Arts et Hôtel Cabu en accès libre de 18 h à minuit, audioguides inclus. Idéal pour enchaîner exposition temporaire, vitraux de Delacroix et trésors gallo-romains.
- Conseil pratique : privilégier le tram B, station De Gaulle, puis circuit piéton balisé. La circulation automobile est coupée dans le centre historique de 9 h à minuit.
- Point photo : les arcades de la rue Royale offrent un cadre parfait sur le défilé et le final pyrotechnique, tout en restant à deux minutes de la Maison Jeanne d’Arc pour une dernière visite nocturne.
- Souvenirs sur le vif : médailles commémoratives frappées sous tente, pain d’épices « Cœur de Jeanne » et cuvée AOC Orléans-Cléry millésime du jour en vente sur la place Sainte-Croix jusqu’à 23 h 30.
Marché d’artisans et AOC Orléans Cléry, saveurs locales à déguster
Chaque vendredi matin, la place de Gaulle se transforme en vitrine du terroir. Entre la façade à pans de bois de la Maison de Jeanne d’Arc et les arcades voisines, une trentaine de stands alignent savoir-faire médiévaux et produits gourmands. On y croise un maître verrier qui grave des lys d’or sur des verres soufflés, une calligraphe qui orne de vieux parchemins du célèbre « Dieu premier servi » attribué à Jeanne, mais aussi des tourneurs sur bois, des maroquiniers et des céramistes. Les visiteurs sortant de la projection panoramique peuvent prolonger l’expérience historique en repartant avec un sceau en cire ou un médaillon frappé du blason d’Orléans, façonné sous leurs yeux.
Vendredi et samedi, la place Charles de Gaulle se transforme en marché médiéval : forge mobile, tisseur de lices, maître potier. Chaque stand propose une démonstration suivie de la vente des pièces.
Le marché se savoure aussi par le palais. Les vignerons de l’AOC Orléans Cléry proposent un verre de leur rouge charpenté à base de cabernet franc, vin officiel des fêtes johanniques. Autour, miels du Gâtinais, vinaigre d’Orléans vieilli en fûts, rillettes de canard de la Sologne et sablés « Jeannette » parfument l’air. À l’approche du 8 mai, les producteurs revêtent capes et chaperons pour servir une cuvée spéciale baptisée « 1429 », tandis que les confréries locales initient les curieux aux accords vin-charcuterie. Le marché ferme vers 13 h, juste le temps de composer un pique-nique ligérien avant de poursuivre le circuit johannique dans les ruelles pavées.
- Dégustation gratuite d’AOC Orléans Cléry. Les vignerons expliquent pourquoi ce vin rouge accompagna autrefois les banquets des capitaines d’armes.
- À l’heure du déjeuner, fouaces au fromage de chèvre, rillauds et pains d’épices parfumés au miel local s’avalent sur de grandes tablées partagées.
- La biscuiterie « Jeannette » décline la jeune héroïne en sablés dorés, souvenir gourmand à glisser dans le sac avant de reprendre le tram B, station De Gaulle, à deux minutes à pied.
Infos pratiques, accès Tram B, horaires et tarifs de la Maison Jeanne d’Arc
La bâtisse trône place du Général de Gaulle, à deux minutes à pied de la cathédrale Sainte-Croix. Le plus simple reste le Tram B, arrêt « De Gaulle », qui dessert directement le cœur historique depuis la gare d’Orléans en six minutes. Les cyclistes disposent d’arceaux devant le musée et d’une station vélos en libre-service rue Jeanne d’Arc. Le site est partiellement accessible aux personnes à mobilité réduite, le rez-de-chaussée et le film panoramique étant adaptés.
Horaires haute et basse saison, réservation groupes et audioguides
Ouverture individuelle : du mardi au dimanche. D’avril à septembre (haute saison), porte ouverte de 10 h à 13 h puis de 14 h à 18 h. D’octobre à mars (basse saison), accueil direct de 14 h à 18 h. Dernière entrée 15 minutes avant la fermeture. Maison close le lundi, les 1ᵉʳ janvier, 1ᵉʳ mai et 25 décembre. Tarif plein 4 €, réduit 2 €, gratuit pour les moins de 6 ans et le 8 mai après-midi.
Haute saison, d’avril à fin octobre : mardi à dimanche 10 h-13 h et 14 h-18 h. Basse saison : mardi à dimanche 14 h-18 h. Fermeture hebdomadaire le lundi et les 1er janvier, 1er mai, 25 décembre. La visite libre demande environ 45 minutes mais beaucoup prolongent jusqu’à 1 h 30 grâce aux bornes interactives.
Billetterie
- Entrée adulte : 4 €
- Tarif réduit : 2 € (6-18 ans, étudiants, demandeurs d’emploi)
- Gratuité : moins de 6 ans, premier dimanche du mois hors juillet-août
- Pass musées 48 h : 8 € plein, 4 € réduit, valable aussi au musée des Beaux-Arts et à l’Hôtel Cabu
Groupes et prestations guidées : réservation obligatoire pour les scolaires, associations ou familles nombreuses. Créneau privilégié le matin entre 9 h 30 et 12 h, capacité 19 personnes par guide. Visite commentée bilingue (FR / EN) de 45 minutes ou formule express 25 minutes sur demande. Contact : reservation.maisonjeanne@orleans-metropole.fr ou 02 38 52 99 89.
Groupes jusqu’à 19 personnes par guide, réservation obligatoire pour les créneaux matinaux (contact : musees@orleans-metropole.fr).
Audioguides inclus dans le billet, disponibles en français, anglais, espagnol, allemand et langue des signes française. Contenu adapté PMR au rez-de-chaussée, boucles magnétiques pour malentendants. Pour gagner du temps, le téléchargement de l’application mobile « Circuit johannique » reste possible avant la visite ; elle débloque les contenus hors-ligne et propose un quizz enfants.
Audioguides FR-EN-DE-ES disponibles sans supplément, prêt de boucles magnétiques sur demande.
Tourisme slow, venir à pied ou à vélo dans le centre historique
Depuis la station « De Gaulle » du tram B ou le quai du pont George V, cinq minutes à pied suffisent pour atteindre la Maison de Jeanne d’Arc. Les ruelles pavées du vieux centre servent de fil d’Ariane : rue Royale, place du Martroi, rue du Tabour, chaque façade à colombages annonce le XVe siècle. L’office de tourisme remet gratuitement un plan « circuit johannique » qui relie cathédrale Sainte-Croix, Hôtel Groslot et musée des Beaux-Arts : un kilomètre à parcourir en flânant, sans voiture, au rythme des placettes animées et des terrasses.
Depuis la station « De Gaulle », le promeneur rejoint en quelques minutes la rue Jeanne d’Arc bordée de colombages, puis la place du Martroi et ses terrasses. Les distances sont courtes : 400 m jusqu’au musée des Beaux-Arts, 600 m jusqu’à l’Hôtel Groslot. Le cœur de ville étant piétonnier, mieux vaut laisser la voiture dans les parkings relais Tram B (2,80 € la journée, ticket transport inclus). Pour une approche douce, un itinéraire balisé relie la Loire à vélo à la maison muséale via la rue Royale, idéal pour prolonger la découverte par les quais classés au patrimoine mondial de l’Unesco.

En selle ! Les bandes cyclables de la rue Jeanne d’Arc et de la rue Royale rejoignent l’itinéraire Loire à Vélo. Bornes Vélo+ (VAE et classiques) devant la bibliothèque, arceaux sécurisés rue du Tabour à 200 m du musée : on dépose son deux-roues, on visionne le film panoramique de 15 minutes, puis on file vers l’île Charlemagne pour un pique-nique. Loueurs indépendants proposent casques et sacoches étanches, pratique pour les familles en itinérance le long du fleuve.
- Ouverture continue 14 h-18 h toute l’année, dès 10 h en haute saison, parfait pour un arrêt vélo.
- Pass musées 48 h à 8 €. Il laisse le temps de visiter, pédaler, revenir pour la séance d’escrime médiévale.
- Vendredi matin, marché d’artisans sur la place : fromages de Sologne et sablés « Jeannette » à glisser dans le panier avant de reprendre la route.
Boutique et souvenirs, prolonger l’expérience Jeanne d’Arc
À la sortie du parcours, la petite boutique prolonge la visite sans billet supplémentaire. Entre parquet ciré et poutres à la colombe, on flâne devant des étagères où cohabitent tirages savants et gadgets malins. Les horaires suivent ceux du musée, paiement sans contact accepté, emballages recyclés plébiscités. Le vendredi, la porte reste ouverte sur le marché d’artisans de la place, l’occasion de faire le plein de produits locaux en même temps qu’un souvenir johannique.
Éditions critiques, figurines et médailles à collectionner
La petite boutique de la Maison de Jeanne d’Arc s’adresse autant au curieux qu’au bibliophile. Tout près de l’accueil sont rangées les éditions critiques du Centre Jeanne d’Arc, depuis la reproduction intégrale des minutes du procès jusqu’aux carnets illustrés pour enfants. Tirages limités, papier vergé, préfaces d’historiens, certains volumes ne se trouvent qu’ici. Un coin lecture permet de feuilleter avant d’acheter, et les colloques offrent parfois des séances de dédicaces avec les chercheurs du centre.
Les passionnés d’histoire repartent souvent avec un volume du Procès de condamnation et de réhabilitation publié par le CNRS ou la toute nouvelle édition annotée des Chroniques de Jean Chartier. Ces livres coédités avec le Centre Jeanne d’Arc s’arrachent, tirage limité, tranche rouge cousue main : comptez 28 à 45 €.
Pour ceux qui préfèrent la matière au papier, un présentoir regroupe figurines en étain peintes à la main (format 54 mm), chevaliers adverses compris pour rejouer le siège, mais aussi les médailles officielles frappées par la Monnaie de Paris. Les collectionneurs guettent la médaille commémorative du 8 mai, millésime changeant, numérotée à 1429 exemplaires. Prix indicatifs : 9 € la médaille laiton, 45 € la version argent, 29 € la figurine.
- Médailles commémoratives frappées par la Monnaie de Paris, millésime 8 mai, bronze patiné ou argent 900 ‰, à partir de 12 €.
- Figurines en étain de 8 à 20 cm réalisées à Vierzon, sabre d’époque et étendard fleurdelisé, de 18 à 39 €.
- Plaquettes de cire parfumées à la violette, clin d’œil aux processions où l’on jetait des pétales sous les pas de la Pucelle, 9 € les deux.
Le vendredi, jour de marché sur la place voisine, des artisans complètent l’offre avec des reliures cuir, sceaux en cire et écussons brodés inspirés du blason de Jeanne. De quoi repartir les poches légères mais le sac chargé d’histoire, avant de poursuivre le circuit johannique dans les rues pavées d’Orléans.
Chaque achat finance les actions de restauration du musée et l’atelier scolaire sensoriel du mercredi, une façon concrète de soutenir la transmission du patrimoine.
Cartes postales, BD et jeux vidéo, Jeanne d’Arc dans la pop culture
Jeanne d’Arc ne vit pas seulement dans les salles du musée. Son visage s’affiche sur des cartes postales depuis la fin du XIXe siècle, tirées de chromolithographies ou de clichés des Fêtes johanniques. La boutique de la Maison propose toujours ces petits rectangles de papier glacé, parfois imprimés à partir des plaques originales conservées au Centre Jeanne d’Arc. En quelques minutes, les visiteurs glissent dans leur sac un souvenir à 1 euro qui voyagera peut-être jusqu’à Tokyo ou Montréal, perpétuant le mythe au dos d’un timbre.
Sur le présentoir tournant, trente références de cartes postales retracent les grandes étapes de la vie de Jeanne : illustration Art nouveau, photo de la façade avant les bombes de 1940, vitraux de la cathédrale Sainte Croix. Trois pour 5 €, cachet spécial « Orléans Cité Johanne » offert.
La bande dessinée s’est emparée du personnage dès les années 1950. On pense à « La Vie de Jeanne d’Arc » dessinée par Kline dans le journal Cœurs Vaillants, à l’album historique de Valérie Tasso ou aux pages plus libres de « Jeanne, la Mâle Sainte » signées Goetzinger et Dufaux. Pour les curieux, quelques tirages épuisés sont visibles sur rendez-vous à la bibliothèque du centre de documentation. Et chaque printemps, un atelier croquis invite les collégiens à réinventer l’armure de la Pucelle, crayons de couleur et tablettes graphiques côte à côte.
Côté neuvième art, la BD Jeanne, fille du vent signée Thierry Bouclier séduit les ados, tandis que les gamers glissent dans leur sac l’extension Age of Empires II : Dawn of the Dukes vendue avec un poster exclusif. On trouve aussi des magnets pixel art, un mug « Noël 1429 », des sets de papeterie estampillés fleur de lys. Autant d’objets qui rappellent que la Pucelle continue d’inspirer créateurs et joueurs du monde entier.
Plus loin encore, le joystick prend le relais. Jeanne charge dans le célèbre « Age of Empires II », conduit ses troupes dans « Bladestorm » ou se transforme en héroïne d’animés japonais comme « Fate ». Le musée s’est adapté : une borne tactile liste une vingtaine de titres où le personnage apparaît, bande-annonce à l’appui. Un pont parfait entre l’archive médiévale et la manette, qui prouve qu’Orléans n’est pas qu’un décor de pierre, mais un scénario toujours prêt pour une nouvelle partie.
60e anniversaire de la reconstruction, grande exposition 2025
Soixante ans après que les premiers visiteurs ont franchi le seuil du logis rebâti sous l’égide d’André Malraux, Orléans marque l’événement avec une rétrospective majeure programmée du 12 avril au 30 septembre 2025. Intitulée « La Maison de Jeanne d’Arc au fil de l’histoire », l’exposition déroule l’épopée d’un bâtiment passé de demeure bourgeoise à ruine bombardée, puis à symbole de la renaissance du centre historique. Plans originaux de l’architecte Jean-Henri Richemond, poutres calcinées sauvées des gravats et films d’actualités d’époque dialoguent avec des reliques des Fêtes johanniques, replaçant la maison dans la mémoire collective des Orléanais.
La Maison de Jeanne d’Arc au fil de l’histoire, temps fort culturel
Avril à septembre 2025, la demeure chère aux Orléanais fête les soixante ans de sa renaissance avec une rétrospective XXL. Maquettes médiévales, clichés de la façade en ruine après le bombardement de 1940, plans annotés par les architectes de la reconstruction voulue par André Malraux, extraits de journaux des Fêtes johanniques : chaque étage déroule un récit en images et en objets où s’entremêlent mémoire locale et histoire nationale. Le film panoramique s’enrichit pour l’occasion d’archives inédites tandis qu’un mapping nocturne projette, sur le pignon à colombages, les grandes dates de la vie de Jeanne et de la maison.
Le musée étend ses horaires jusqu’à 19 h (nocturne le vendredi) et propose des visites guidées spéciales agrémentées de lectures des procès de réhabilitation. Chaque week-end, un cortège en habits du XVe siècle relie la place du Martroi au logis de Jacques Boucher, recréant l’arrivée de la Pucelle le 29 avril 1429. Ateliers de calligraphie pour jeunes publics, démonstrations d’escrime et colloque international sur « la maison-mémoire » enrichissent la programmation, donnant chair à six siècles d’histoire urbaine.
- Visites commentées spéciales deux fois par jour, réservation conseillée pour les groupes.
- Rencontres d’auteurs autour des dernières parutions johanniques, un samedi par mois.
- Ateliers famille blason, calligraphie et réalité virtuelle pour recréer le siège d’Orléans.
- Nocturnes « façade vivante » les vendredis de juillet et août, 22 h, accès compris dans le billet jour.
Tarif unique exposition : 6 euros, gratuit pour les moins de 12 ans. Le pass musées 48 h reste valable, permettant de filer ensuite au musée des Beaux Arts ou à l’Hôtel Cabu sans repayer. Tram B station De Gaulle à 100 m, stationnement vélo place du Martroi, audioguides disponibles en six langues dont le japonais, clin d’œil aux nombreux pèlerins étrangers attendus pour ce temps fort.
Numérisation et nouvelles scénographies, le futur du musée
Avant de pousser la porte, on peut déjà feuilleter en ligne les minutes du procès ou les gravures d’époque, scannées en haute définition par le Centre Jeanne d’Arc. Dans la maison, les bornes tactiles s’enrichissent régulièrement de cartes animées et d’archives commentées, tandis qu’un assistant vocal répond aux questions des curieux sur les neuf jours décisifs de 1429.
Point d’orgue de l’anniversaire, une salle panoramique projette une modélisation 3D de la maison à travers les siècles, fruit de relevés LIDAR menés en 2024. Le Centre Jeanne d’Arc met parallèlement en ligne 500 documents fraîchement numérisés, consultables sur tablettes tactiles in situ ou à distance pour les abonnés « amis du centre ». Entre héritage de pierre et virage numérique, la Maison affirme sa place de carrefour mondial des études johanniques.
Pour le 60e anniversaire de la reconstruction, le musée prépare une scénographie entièrement repensée. Le film panoramique passera à 180°, couplé à un plan-relief en réalité augmentée. Projections sur poutres médiévales, bande-son spatialisée, fragrances d’herbes et de cire replongeront les visiteurs dans un conseil de guerre nocturne. L’application mobile géolocalisée prendra ensuite le relais pour guider le public dans le vieux Orléans, du cloître de la cathédrale à la Tour Blanche.
La modernisation se veut responsable : matériel basse consommation, fichiers en open data, contenus traduits en LSF et audiodescription. La Maison de Jeanne d’Arc s’affirme ainsi comme un laboratoire de médiation patrimoniale, fidèle à son double credo, transmettre l’émotion et partager le savoir.
- Dates : 12 avril – 30 septembre 2025
- Billet exposition : 6 € (4 € tarif réduit) ou inclus dans le pass musées 48 h
- Réservation groupes en ligne, créneaux matinaux dédiés
- Accès : tram B station De Gaulle puis trois minutes à pied
- Fermeture hebdomadaire le lundi, nocturne vendredi jusqu’à 22 h
Entre poutres médiévales et écrans tactiles, la maison de Jeanne d’Arc prouve qu’un patrimoine rebâti peut battre au présent sans trahir sa légende. L’adresse s’apprête déjà à célébrer les 60 ans de sa renaissance, annonçant modélisations 3D et nocturnes lumineuses pour 2025. Restera-t-on simple spectateur ou franchira-t-on la porte pour suivre la jeune Lorraine jusqu’à la levée du siège ? Orléans laisse la réponse au visiteur, place du Général de Gaulle, billet à la main.